J’ai longtemps vécu dans l’obscurité, sans savoir que le poids qui me divisait ou me réunissait n’était ni le jour ni la nuit, mais roche effritée ou concrète, ignorant aussi que les racines plongeantes disaient la lumière aurélienne, et ne connaissant que ce mouvement souterrain, naturellement impérieux, qui fait que soudain je suis une rivière.