Je m'interroge : pourquoi ce titre ? Pourquoi l'avoir proposé (en toute liberté d'ailleurs) ? Ai-je vraiment envie de parler de la trace ? Oui, s'il s'agit d'évoquer le plaisir, la sensualité de lamain, son contact sur la page, comme il y a contact, caresse, heurt, griffure, approche dans le dessin, dans la peinture. Non, s'il s'agit de glorifier ce qui reste. Ce que j'aime, c'est le passage, le moment éblouissant où Robinson Crusoë découvre des pas sur la plage à marée basse et s'interroge, s'inquiète. La trace, pour moi, n'existe pas sans son propre effacement. La mer montera. les pas seront effacés. Rsteront l'inquiétude, le sens du passage.